"Mise en Abymes" est une première collaboration avec mon épouse Marie-Françoise Cordellier, photographe.
C’est le résultat de deux regards sur un même environnement, des bouts d’espaces, de paysages, de détails offerts par la nature.
Nous avons souhaité réaliser une exposition cohérente. Il nous a semblé sans intérêt et difficilement concevable de mettre côte à côte ou face à face des photos et des peintures -aussi belles soient-elles - qui ne dialogueraient pas entre elles.
Nous avons conçu cette exposition en choisissant des thèmes, des couleurs, des ambiances…
Nous avons intitulé cette exposition « mise en Abymes », procédé consistant à représenter une œuvre dans une œuvre, l’art dans l’art. Nous avons voulu que la photo et la peinture se répondent, se complètent, se commentent sans pour autant se copier, ni se plagier.
Où est le « sujet » ? Où est la « représentation » ? : Tel est le propos.
Soit nous avons choisi des photos et fait les peintures correspondantes, soit inversement, à partir des peintures les photos ont été choisies, afin d’obtenir un dialogue permanent, une complémentarité, une complicité entre les œuvres. Ainsi, la peinture, abstraite (ou presque), et les photos, non uniquement descriptives, sont en accord à l’unisson… du moins nous l’espérons !
Marie-Françoise Cordellier
pratique la photographie depuis son adolescence.
Durant son activité professionnelle, elle a traqué, dans tout le département de la Dordogne, le patrimoine bâti (grand et petit) et a exercé son regard dans la quête de la composition, de la lumière, des détails insolites et de la vérité pas forcément belle à voir, mais toujours évocatrice. « Quand on prend une photo, on doit toujours savoir pourquoi on la prend et savoir ce qu’elle dit » (précepte donné par un ancien photographe professionnel et qu’elle a toujours essayé d’appliquer).
Dans sa démarche artistique personnelle, c’est toujours cette règle qu’elle applique dans le changement d’échelle ou l’angle de vue singulier qui invitent à croire à autre chose. Les images qui en résultent, uniquement recadrées et sans traitement informatique, sont d’une expression proche de l’abstrait qu’il faut parfois regarder à deux fois pour en saisir tout le sens…
